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21, c’est le nombre de jours qu’il aura fallu à deux musiciens pour signer un disque piochant dans une culture commune, l’Arménie. Le premier, c’est Artyom Manukyan, violoncelliste arménien basé à Los Angeles. Le second, c’est David Kiledjian alias Dawatile, un multi-instrumentiste français d’origine arménienne. Leur rencontre a eu lieu à Erevan en 2007 alors que le français prospectait des sons pour un projet prenant sa source dans ses racines. C’est là qu’il rencontrera Artyom qui officiait alors dans un des groupes les plus réputés de l’Arménie, Arménian Navy Band. Cette rencontre, c’est celle de deux mondes, deux perceptions de la musique, deux conceptions, mais un même désir d’entamer un dialogue avec une culture commune. Il en ressort un disque frais, une vrai rencontre plaisir (« Mirope » est le générique possible d’un film qui débuterait comme les demoiselles de Rochefort, dans les contreforts d’Erevan), la jonction de la tradition et le modernisme caractérisé par « Khouanlepins » Featuring Norayr Kartashyan, figure tutélaire de la musique Arménienne. Le dépaysement est total, mais en nous guidant via un son plus contemporain, Dawatile est le guide du projet, piochant pour amener des touches, parfois infimes, mais toujours importantes (« Someting on the Ground » est de ce point de vue une réussite magistrale, un morceau d’une grande finesse). À l’image de la pochette représentant une spationaute américaine ou arménienne (celle chantant sur un « Xash Song » que n’aurait pas renié le Tricky des débuts) dont le visage est recouvert en grande partie de fleurs aux couleurs nous rappelant les teintes des représentations graphiques arrivant d’Arménie. Trente minutes, entre électronique et racines profondes.




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