> Critiques > Labellisés


Dans la série, si tu ne vois pas arriver le crépuscule sous le vent de sable soulevé par les pales des hélicoptères menaçants (Story of Décadence). Si tu arrives à supporter la chape de plomb qui semble scléroser tes mouvements, bloqué que tu es sur ton canapé les doigts sur des pixels, les yeux comme les caméras d’un film sans passion. Si tu es sourd aux mouvements qui secouent et qui tabassent ton voisin, je n’ai qu’un conseil à te donner.

Prends le premier casque hi-fi à ta disposition. Branche le à ton lecteur de musique préféré, tourne le volume sonore à son maximum (n’hésite pas à faire sauter la précaution du volume maximum, tes oreilles ne t’en voudront pas) et glisse les morceaux d’ « Utter Contempt » de Valse Noot. Là, si ta réaction est de rester de marbre ou de bâiller, prolongeant ton état léthargique qui fait de toi un mouton sans laine, autant te dire que ta concession et ta convention obsèques sont prêtes. Si par contre ton regard torve est coloré par des vaisseaux sanguins explosant sous la tension, que le trop-plein que tu devais cacher explose, te transformant en un volcan en pleine éruption, c’est que tu es entré dans cette musique comme il se doit, c’est-à-dire avec une insouciance salvatrice, car purgeant notre fausse tranquillité, nos minauderies poétiques que même un papillon en parade amoureuse ne supporterait pas. « Utter Contempt » est une tempête qui se délocaliserait de nos crânes pour alimenter le chaudron d’un exutoire concassant tous les traumas. C’est un produit de beauté intérieur, un exfoliant à utiliser pour se sentir libre. Rage contre le machinisme.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.