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La vie est faite de hasard. Que serions-nous devenus sans une pomme tombant sur une tête ? Où serions-nous si une plaque n’avait pas dérivé sur une autre en se détachant d’une troisième ? Que ferait Henrik Sunbring s’il n’avait pas un jour de 2001 pioché dans ses économies pour acheter un premier sampler, qui allait bouleverser son rapport à la musique et au son, qui l’acheminera sur une nouvelle route. Membre du duo post-kraut Domus, Henrik se présente à nous sous le nom d’Oplen, et via une mixtape du même nom, regroupant sur une première face six morceaux aux textures nombreuses (le field recording est ici un matériau utilisé sans le triturer) et aux rythmiques diverses, ne faisant pas de la danse un pré-requis ( « N » la fusion improbable et hypnotique entre Aphex Twin et la plus infime cellule de Sigur Ros), sauf peut être sur les braises d’un feu qui disséminera des flammèches pour nous faire ondoyer. Plus dark que lumineux, l’univers de Henrik se rapproche du notre (celui des petits rats de l’indé) via « E » pièce courte, où le germe d’un morceau indé semble figé dans le metal.

La seconde face, elle est composée d’une longue plage ambiante de plus de quinze minutes au nom de code « 0d13n », univers de repos irradié et fantomatique, où le taux de Becquerel évite de justesse la saturation, mais ne pourra empêcher la naissance d’un cauchemar sans cri. En achetant un sampler, le suédois Henrik Sunbring ne pouvait pas imaginer qu’il basculerait dans une dimension qu’il serait impossible de traverser sans perdre la conscience même des points cardinaux. Intriguant, comme le hasard.




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