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Noël approche et déjà l’on sent le frémissement des tops de fin d’année : impossible de passer à côté du onzième album de The Underground Youth qui, de sa classe folle, aura éclairé ce début d’automne. Après le très (trop ?) folk The Falling, le berlinois d’adoption Craig Dyer et sa troupe – dont son épouse Olya - rebranchent les guitares électriques, pour le plus grand plaisir du label londonien Fuzz Club Records (The Jesus & Mary Chain, Sonic Jesus, Acid Baby Jesus), dont le patronyme fait figure de programme électoral : oui, fuzz is back ! Nostalgia’s Glass, porté par le chant hanté de Craig, prêcheur caverneux dans la lignée d’un Nick Cave, s’ouvre sur l’hymne lent Émilie, saturé de distorsion psychédélique, avant que la ballade kraut pop I Thought I Understood ne prenne le relais, évoquant tout autant David Bowie (la mélodie, version baryton) que le Jarvis Cocker période Freaks. Gothique et néanmoins lumineux, The Underground Youth sait poser des climats éminemment mélancoliques – le tubesque The Allure of Light et ses roulements de batterie, de l’aveu de son auteur, évoque notre tendance à romantiser le passé, quand bien même rien n’était parfait. Sommet que le magnétique Frame Of Obsession : le groupe n’est jamais aussi bon que sur les tempos lents, même si Another Country, surprenante folk song déglinguée, fait le job. Nostalgia’s Glass, émouvant au possible, comme éclairé par en-dessous (on below, comme dirait D.H. Lawrence), est un classique instantané : saisissant. Et que dire de Omsk Lullaby, ses guitares à la The Cure et sa mélopée poignante ? The Underground Youth, c’est l’élégance à l’état pur, et leur nouvel album est sans aucun doute un des meilleurs publiés cette année. Noël approche, faîtes un beau cadeau à vos oreilles engourdies, elles vous remercieront du fond du cœur.




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