" L’A380 est le symbole de ce que les Européens peuvent faire ensemble […]. Vous incarnez l’Europe de l’Union, du progrès. ". Ainsi parlait J.C. de Paris le 28 Avril dernier chez Airbus à Toulouse. Libération consacrait Jeudi 12 mai quelques pages aux interventions heu…, disons, toutes personnelles du président de la République dans le débat sur la ratification du Traité établissant la Constitution européenne. S’il ne nous appartient pas ici de dresser des analyses politiques-forcément merdiques tant les capacités intellectuelles nous manquent (et puis entre écouter à nouveau le dernier Calc ou sélectionner pour un temps équivalent la chaîne parlementaire bah le choix est rapide !)-on peut sans doute rêver qu’un jour les conseillers du président puisent leurs exemples dans le domaine de la musique pas comme les autres…

" Queue for Love est le symbole de ce que les Européens peuvent faire ensemble […] Et en plus cette electronica hip-hop se marie parfaitement avec la Corona ". Ça tape quand même non ?. Populous, nom de scène d’Andrea Mangia, accueille en effet sur son album une chanteuse italienne et signe sur le label berlinois Morr Music. La musique de Populous s’inscrit cependant largement hors des frontières européennes. Pour preuve, la présence de Dose One échappé de cLOUDDEAD sur l’un des morceaux les plus convaincants de ce Lp, " My Winter Vacation ". Une plongée en apnée de quelques quatre minutes trente en eaux electro. Lumineux. A l’image de l’ensemble des titres de Queue For Love , agréable syncrétisme DIY des doctrines ambient (" Bunco ", " Clap Like Breeze ", deux titres portés par la voix suave de Matilde Davoli), foktronica (" Canoe Canoa) ou hip-hop. Un album léché , intelligemment construit et pensé par un jeune artiste d’une vingtaine d’années qui s’écoute sans déplaisir mais sans manifestation de passion non plus. Plaisant mais pas essentiel donc .