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On le sait depuis longtemps, la scène noise bruitiste lyonnaise est super riche, et ce n’est pas le premier album de Lésion Étrange, enregistré et mixé par Raphaël Aboulker (moitié du duo Boucan), puis mastérisé par Nick Zampiello (Converge, Trap Them), qui nous fera mentir : passés par des formations locales telles que Torticoli, Tombouctou, Schleu et Neige Morte, Alex (le guitariste) et Jo (le batteur) nous offrent un disque épique, composé de deux longues plages instrumentales bâties sur un glissement – de terrain comme de registres – permanent. Il en va ainsi d’Alpha, qui s’ouvre sur un orgue en suspension, avant de glisser dans un tunnel post-rock shoegaze porté par une rythmique quasi arythmique (néanmoins hypnotique), nimbé de cette distorsion diffuse caractéristique du black metal, la guitare sonne comme un violon, mélancolie drone avant un virage bruitiste ondoyant, le beat se frontalise, puis c’est le silence, ou presque : Lésion Étrange raconte une histoire que je ne dévoilerai pas, du moins pas en entier. En effet, Alpha et Omega – valse math rock zébrée de dissonances – sont des récits que le duo tisse, sculpte et brusque, quarante minutes durant, avec une remarquable viscéralité : si Lésion Étrange parfois passe nos tympans au papier de verre (et on adore ça !), n’ayez crainte, la démangeaison sera avant tout émotionnelle.




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