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Les Kaiser Chiefs ouvrent la tournée 2005 des NME Awards. Les Kaiser Chiefs remportent la mise au dernier SXSW. Les Kaiser Chiefs pilotent un jet privé au-dessus de l’Europe. Ricky Kaiser Chiefs se flingue la jambe. Les Kaiser Chiefs à Top Of The Pops. Les Kaiser Chiefs à Later With Jools Holland. Et bientôt les Kaiser Chiefs refondent le traité de constitution européenne et les Kaiser Chiefs rachètent la dette des pays en voie développement !

On exagère à peine. Il ne se passe pas une semaine sans que la presse britannique ne se fasse l’écho de l’ascension fulgurante des cinq glands de Leeds. Le terme leur appartient et revient régulièrement en début de leurs concerts dans la bouche du leader, Ricky Wilson. Un peu comme la promesse cent fois répétées que personne ne les surprendra jamais à partager un scones avec Elton John à l’heure du thé. C’est que nos gaillards semblent préférer l’ambiance frites à la gravy et cannettes de lager d’un Fish And Chips sans agrément des services sanitaires aux cocktails prout-prout des ex-gloires de la pop.

Rêvez un peu : les KC rempliraient à merveille le rôle de best buddy. Le vôtre. Celui qu’on trouve souvent très lourd dans les soirées, qui pisse dans les gobelets et tartine les toasts de Shebba mais dont l’absence porte souvent un coup fatal à l’ambiance. Le bon pote. Pas le plus fin mais le plus solide. A l’image de leur musique. Un savant carambolage de ce que la pop anglaise donna de meilleur, des Small Faces à Blur, des Kinks à Super Furry Animals ; le tout savamment orchestré par Stephen Street. Et voici Employment bombardé pierre angulaire d’un revival Britpop par la presse musicale anglaise. La machine de guerre KC se met en branle. Un intérêt pas immérité -le groupe démontre un savoir-faire pop euphorisant qui leur permet d’aligner bombinettes entêtantes à refrains conquérants ( " Everyday I Love You Less and Less ", " Na Na Na Na Naa "), brûlots pop-punk pour montée de testostérone (le single " I predict A Riot ") et hymnes taillés pour les stades (" Oh My God ")- mais dont on peut parfois questionner les fondements à l’écoute des deux ou trois faux pas qui émaillent l’enregistrement (" You Can’t Have It All " longuet ou " Caroline, Yes " grandiloquent). Ok, seulement parfois on décline volontiers une soirée tagliatelles à la Saint-Jacques sauce champagne/film d’auteur à l’idée du plaisir immédiat d’une virée kebab-frites-biture avec son meilleur pote… .




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