Craaaaaash !!! L’espoir d’avoir jadis découvert en Idlewild un futur groupe culte s’écrase en trois minutes et douze secondes chrono, le temps de subir ce qui restera de loin et pour quelques temps la pire première plage entendue depuis belle lurette chez un groupe de ce niveau. Paroles bateaux, guitares poisseuses, basse sans imagination, lignes de chants stéréotypées, les Idlewild cru 2005 nous dévoilent la recette de l’album qui ennuie davantage qu’une coupe dégagée au-dessus des oreilles, la mèche à gauche. Le disque n’est pas que mauvais, il est également involontairement drôle : il vous permettra, à vous et vos amis, de vous réunir un soir de désoeuvrement afin d’extraire de cette chose les ressemblances inavouables que votre culture permettra d’y déceler (ce qui n’est pas toujours forcément flatteur). En effet, si le seul bon morceau de l’album, As If I hadn’t sleep et son intro très smithienne, semble sortir tout droit des faces b de leur 100 broken windows, nos Idlewild semblent avoir mis leurs derniers mois au profit d’involontaires tentatives de plagiat ... Blame on the obvious way ressemble à un slow Metallica période Reload (pour éviter la méchanceté, on évitera de citer Nickelback), Too Long Awake aurait pu être une mauvaise chanson des Boo Radleys et nous fait effectivement regretter de pas sombrer au plus vite pour fuir tant de déchéance artistique, I Understand It sonne elle comme une face d d’REM (au moins), quant à Not Just Sometimes But Always, on ne sait trop que penser de paroles style "your voice, my voice, I don’t know what I said, Not just sometimes but always I know wh’eat I know". Maria Carey n’étant pas créditée à l’écriture de ce morceau, on ne peut donc que s’interroger (et se lamenter) quant à la brutale perte de talent des écossais, d’autant plus impressionnante que les oeuvres de jeunesse avaient enthousiasmé, en leur temps. Vraiment, qu’il est pénible de voir ses amis s’assagir et devenir une bande de vieux raseurs mous du genou comme il en existe déjà tant. Adieu donc et reposez en paix, mes Idlewild !