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Après « la tempête », il y a une forme de calme soudain. Les oiseaux semblent avoir perdu leur chant, le son avoir réduit sa vitesse, mais l’emprise du chaos elle toujours là pour nous tétaniser pour de longs moments.

Après un premier album comme une bourrasque par rapport à Génial au Japon, l’autre projet d’Émeline Marceau, Roseland nous revient avec un disque à la densité exceptionnelle, non pas dans le bruit, mais sa capacité à s’imposer dans des espaces nouveaux, parfois dans le dépouillement, d’autres fois dans l’œil d’un cyclone intime qui semble devoir perdurer des conquêtes passées (Stop). « Unsaid Worlds » arrive parfois à une liaison que nous pensions improbable, entre le « Dummy » de Portishead et le monstrueux « Mezzanine » de Massive Attack, nous plongeant dans un after punk aux degrés de luminosité rare, mais toujours éclairé par la voix d’Émeline, comme une luciole.

Volontariste comme sur l’introductif « Eternal Eyes », Roseland réussi un coup de maître, un disque comme une œuvre compact et complète, qui semble faire de chacune des secondes de chacun des morceaux, un moment à part un instant important. Imposant dans toutes ses composantes, « Eternal Eyes » s’avère être pourtant un disque aimant, une véritable prouesse, parvenant à nous installer dans un temps long (12 titres) sans jamais nous perdre, frôlant la perfection.

Tels des oiseaux, il sera temps pour nous de chanter cet amour que nous avons pour ces fameux mots. Magistral coup de maître.




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