Ce n’est pas un hasard si Luis Francesco Arena reprend un titre de Ken Stringfellow sur la version bonus de ce dernier opus. Le français partage cette même passion pour la mélodie d’orfévrerie, et cette félure qui n’éloigne rien, donne juste du relief par sa profondeur. La topographie mouvementée de Porcelain Tandem n’étant pas celle des pays bas, les émotions sont fortes. A peine vous vous remettrez de hard to move (alors que moi toujours pas) que l’on vous demandera de plonger dans les eaux troubles de under red lights. Souvent épurées (à l’image des dessins qui illustres le cd) les chansons de Luis Francesco Arena sont des modéles de minuties et de mariage des couleurs (peanut eye) comme un macaron l’est chez La Durée. La recherche de l’émotion se bat avec la volonté d’écrire la mélodie la plus pure pour prendre les commandes. Il en résulte un match certes débridé, mais n’entrainant pas de surrenchère (il n’y a qu’a entendre la reprise surprenante du poids de l’histoire de Help). Porcelain tandem (chanson titre émouvante avec Jehn) est parfaitement choisi, de la belle œuvre pour un contact humain précis et fin. Bienvenue donc dans l’univers de Luis Francesco Arena, un espace où la beauté sert à porter des histoires terribles, des histoires dignes d’un épisode de la quatrième dimension (one last record). Luis francisco Arena rêve toute le journée des mélodies, mais cauchemarde les mots à accrocher sur ce fil parfait. D’une beauté intrigante.