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Pour les gens de ma génération, les deux couleurs orange et marron étaient plus source de cauchemard que de source d’inspiration. C’était à se demander si les producteurs de teintures n’avaient pas abusé sur les deux pigments pour finir par ne vendre qu’eux et au final d’en retrouver partout, et principalement au mur et sur les meubles. En plus de ce clichet très seventies le duo qui se présente à nous nomme son album polaroid, cet ancêtre de la photo numérique branchée sur imprimante qui faisait la joie de Tata pendant les réunions de famille, et qui provoquait la honte pour les années à venir, les couleurs donnant l’imagination le droit de se parrer d’une dose de sarcasme. Duo electro pop orange brown navigue entre les couleurs claires de Air et les ombres du Kid A de Radiohead. Les mélodies sont accompagnées à minima par des sons éléctroniques pouvant sortir tout autant d’un vectrex (les anciens apprécieront) que d’un toy piano entré en rébellion contre son propriétaire. L’importance des mélodies est appuyée par un vynil au centre duquel une pomme verte en coupe verticale trone. Bizarrement c’est quand la mélodie est au placard que Polaroid séduit, via my fight is yours….rien ne change véritablement Geoffrey Lolli (aka Geo) chante toujours comme un costello plus jeune et Aurélie Lanners (aka ori) laisse la monotonie devenir une possibilité de chant positive. Résumé en un titre (la vaporeuse) orange brown laisse sa toile se découvrir via un sample d’un film de Gondry, donnant à tout cela quelque chose de cohérent. Une appartenance forte, pour un disque à qui il manque ce brin de folie qui faisait que nos parents transformaient l’intérieur de nos maisons en un kaléidoscope.




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