L’album s’ouvre avec un titre de notre dernière compilation. Un titre à l’atmosphère complexe, un joyau de tourbillon sonore, une valse immobile, dense où le corps reste fixe ayant le décor tournant autour de lui. On appelle cela le vertige ne vous en déplaise chère Raphaëlle. Au détour du net j’ai trouvé cette réflexion me donnant le rôle du grand fou qui écoute tout et qui aime tout. Non madame (demoiselle…) je n’en suis pas là, le pourcentage (mot hors contexte dans une chronique sur votre poésie) de reçus à l’examen étant très bas. Le grand fou que je suis découvre au fond du temps depuis pas mal de celui là. Aurore que vous nous aviez offert n’a à peine délivré ses secrets que le piano fou de morning donne à votre interprétation des allures de Kate Bush. Votre fly me to the moon est rattaché à tout autre chose, l’érudition vous permettant de toucher les étoiles ce qui est la moindre des choses non loin de la lune. Puis une nuit et sa descente ravagée, sa folie décadente qui se love dans les bras de l’enfer. Masha riait aux anges entre Verone et Air sous la plume d’Eluard. Nous n’en revenons pas toujours pas, et les errances nous feront pas changer de route loin d’ici, mais loin du funk quand celui-ci n’a pas encore subi les assauts d’un piano sauveur et de votre voix Raphaëlle, votre cri que dis je ! Et la suite porte bien son nom (onirisphére) même quand il n’existe pas pour nous. Vous embellissez tout, vous faites tomber la neige que Kat Onoma a malheureusement fait fondre, vous déconstruisez simplement (urban tale) pour mieux faire rejaillir. Puis le meilleur pour la fin, nuestros huesos morceau ambitieux dont le dan brown philanthropique pourra toujours essayer de trouver la clef. Merci pour cette fête avec les droïdes, vous qui êtes si humaine, si minérale vous touchez aussi les machines. Au fond, je ne suis qu’un auditeur, un de plus que vous avez charmé (une habitude chez moi ? Pas évident…) de part votre univers unique qui aurait, réussi avec ce deuxième album la fusion entre le dernier Verone et le premier album de Watine. Grand disque.