L’année qui se termine aura été marquée par le transgenre, à défaut d’être toujours dans le transcendant. On a souvent mélangé les aromates avec les fruits le tout dans un sirop alcoolisé et crémeux. Le rendez-vous n’étant pas toujours là c’est vers les pures (ou les frileux) que nous tournerons parfois pour ne pas faire de cette cuvée une cuvée maladroite. Murcof en est un et son cosmos est la perle electronica qui va pas mal assombrir nos nuits. Emmené par un cielo des plus transcendantale, des plus organique, des plus terrifiant, Murcof sillonne les cosmos y croisant les phénomènes du ciel avec une douceur et une force qui nous ferait regretter de ne pas avoir bifurqué un jour vers la physique plutôt que vers le physique. Cosmos est une ballade tout aussi sublime que glaciale, nous faisant danser sur un fil au-dessus d’un ravin abrupte, au fond duquel 3D pourrait l’attendre avec des dents carnassières. Avec ce nouvel effort Murcof donne une étoile à son nom, une étoile tout aussi noire que brillante, comme un certain côté obscur. Vite de l’oxygéne.