Parmi les questions existentielles de nos vies l’une nous arrive du label motoneige records, mais pourquoi donc un homme en slip trône sur les pochettes de Jordan avec un casque de motard sur la tête ? Homme canon licencié ? Dernière mode chez les lecteurs du nouvel observateur (si si ils ont un look) ou simplement adéquation avec la musique. Vous comprendrez que la seconde solution est la bonne. A chanter comme ils peuvent le faire (montreal) nos Tintins rageurs au pays d’Arcade Fire ne peuvent que se prémunir des bosses. Produit par Howard Bilerman et Brian Paulson (qui dit mieux ?) ce EP tranche avec la moindre production sur un matelas de plume d’oie, ou si mais une oie replumée par la peur du bruit. Les six titres de ce EP sont construits comme si la vie de chaque membre en dépendait. On repense au premier Sonic Youth aux épisodes brillant des riots girls en transe, on pense surtout que Jordan perce le mur de notre suffisance, soignant ses architectures pops à grand coup de marteau piqueur et de masse. Convainquant et rude, back to the gym, kid ! Fait du format pop la cible de ses coups de tête. Coup de boule.