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Jamais peut être nous nous serions battus autant pour ne pas chroniquer un disque. Si l’on excepte certaine réception bizarroïde pour notre très vaste ligne éditoriale, nous arrivons toujours à caller un papier sur un disque. Pour ce premier album de The Sleeping Years personne ne voulait s’y risquer, car Dave Grundle avait il y a plus de dix ans, marqué nos esprits, à défaut celui d’un public vaste, avec le premier album de son groupe The Catchers. Après deux EP, une participation à une de nos compilations, Dave nous revenait avec un album chez l’excellent et indispensable label Talitres. Vous allez me dire, mais alors pourquoi se battre pour ne pas le chroniquer ? Comme il sera toujours difficile de dire du mal d’un amour d’enfance, comme on regardera toujours le passé avec indulgence, le présent lui ne fait pas de cadeau, avec sa spontanéité, sa puissance. Peut être pas un hasard si Dave a éclaté une montre sur la pochette de son album, réclamant la possibilité de pouvoir redémarrer sans pour autant être redevable des Catchers. Tout cela pour en arriver au constat, qu’à part « the shape of things to come » on reste sur notre faim, pas vraiment cocu de notre désir, mais un rien déçu de voir une flamme s’être consumée.