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  • 3 mars 2010 /
    Cheveu
    “s/t”

    rédigé par gdo
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Il est unique, il tombe, ou tombera et il vous tient autant qu’il peut être ringard après un soir de juillet 1998. Le cheveu est tout cela à la fois, et il est depuis peu un groupe qui va donner du fil (ou du cheveu) à retorde aux exorcistes en retraite. Cheveu est un jon spencer explosion qui aurait vu le diable définitivement lui sonner le glas de son pacte. L’homme cornu pour sa grande queue (le diable pas jon spencer) aurait alors signifié à son assuré pas très social, de laisser tout ce qui lui reste dans le ventre avant de finir en cendre au milieu de la foudre et de la lave en fusion. Avec ces sept titres dont une cerise qui l’est bien plus que l’unique au-dessus d’un gâteau, cheveu arrache les réticences à des pulsions plus rock d’un corps en panne d’inspiration. Entre the fall sans une rythmique ébouriffée, mais fatalement fracassante, et les icônes des prémices du rocks, cheveu s’amuse à nous faire pousser sur les joues des bacchantes à la structure nébuleuse. On pourrait en rajouter des tonnes sur cette musique purement corporelle, prête à l’emploi du mouvement, alors qu’il nous suffirait de vous donner à entendre les plus de neuf minutes de unemployement blues, chanson qui traverse les instants avec l’arrogance d’un pistolero de pacotille au milieu d’un feu croisé et nourri. Cheveu à cette arrogance, celle de pouvoir prendre son ombre derrière et la fixer devant en vous regardant droit dans les yeux. Cheveu est unique. Énorme.




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