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Avec cette référence littéraire évidente, les Clochards devaient être un groupe mettant au centre de ses aspirations le mot, le verbe. Mais l’évidence n’est pas chose sûre quand on navigue sur les eaux de Kerouac. Les Clochards, pour faire un raccourci qu’ils se dispensent de faire vue la longueur de leur morceau, seraient un GYBE qui aurait remplacé les guitares par une trompette bavarde, mettant de ce fait le mot hors jeu. Avec ce même sens de la gestion du rythme (1) les Clochards arrivent à nous faire aimer la trompette sauf quand celle-ci se manifeste de façon impolie prenant la place de tout le monde. Autre inspirateur (ou aspirateur) du groupe, Sigur Ros est suggéré (2) de façon moins éthérée, mais là une forme de malaise s’installe quand les ficelles se transforment très vite en poutres apparentes. C’est d’ailleurs avec l’intro de 4 que l’on juge la personnalité de ces Clochards. Sans son cuivre qui lui va si bien au teint, le groupe récite ce qu’il a patienment écouté prouvant que le nom est ici mal choisi car les Clochards ont une maison, celle du post rock mais quand celle-ci à la facade plombée par les élans d’un lyrisme rentré. Il faudra alors attendre la fin de 5 pour comprendre que si le nom est faux, le verbe accolé est lui en adéquation avec un groupe qui quand il se laisse aller, prend les chemins de la liberté et s’envole. Digne d’un intérêt évident.




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