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C’est sans le son que le duo Tetsuo nous revient. Le monocle qu’il se servait sur leur premier album, il on du regarder au plus prêt de leur écriture, pour se rendre compte que les atomes n’étaient pas si crochus, et qu’ils pouvaient se lover sans énergie supplémentaire. « Cousu Main » est un disque construit comme à la maison pour le grand monde. Si le premier album semblait se balader entre le math rock et le free jazz, « Cousu Main » lui fait la part belle aux morceaux alambiqués comme peut en écrire Radiohead (les guitares sont jumelles) ou encore PJ Harvey. « Bill’s Men » est le climax de cette idée, comme si Thom York et Polly Jean exécutaient un titre devant nous, sans la moindre once de lumière, se cognant parfois, se touchant souvent. Mélangeant deux univers très proches, tout en gardant cet appétit de la mécanique d’un horloger schizophrène, le duo fini par créer avec « Une Trappe Dans La Paume De La Main » une vraie histoire sans parole qui faisait le régal de notre jeunesse avec la séquence du téléspectateur. Car oui, en définitive Tetsuo raconte une histoire, avec sa présentation son intrigue et son dénouement, une histoire sans véritable dialogue, une histoire qui s’inscrit juste en filigrane d’un propos plus subversif, pouvons nous encore nous autoriser les sorties de route. Après avoir exposé son œil aux radiations d’un soleil malade, Tetsuo s’aventure au centre du cerveau, avec un fil et une aiguille comme sureté pour le retour.




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