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Composé d’une batterie et d’un clavier, le duo Hexenschuss est une boule de nerf qui semble se fracasser dans une cabine capitonnée. Dépourvue d’une camisole qui semblait pourtant leur être destinée, le duo joue un post punk électronique matinée d’une Krautpop érudite et hirsute. Les treize morceaux sont comme des tentatives vaines de s’échapper de cette prison sans fenêtre. Le duo dynamite avec précaution, absorbe l’air pour mieux nous faire suffoquer, électrifiant tout pour mieux nous bruler. Proche de nous plonger dans une forme de terreur, « Gobblefegook » s’amuse avec nos sentiments, nous prenant presque par surprise sur l’entrainant « Das Bus » pour mieux nous fracasser sur le mur de terreur de « Frakakt », comme si une autoroute d’Allemagne de l’Ouest était construite en plein Berlin avec fin irrémédiable face au mur dorénavant fracassé.

D‘une densité incroyable, chassant le moindre interstice entre les sons, Hexenschuss est prisonnier d’une musique harassante et attirante à la fois, pour notre plus grand plaisir. A écouter un soir d’orage, le fracas des éclairs qui paraîtra bien fade prendra la poudre d’escampette, nous laissant profiter es saveurs subtilement inquiétantes d’un titre comme « Flyting Words ».La diagonale du fou.




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