> Critiques > Labellisés



Que tous les Eric Zemmour du monde ne passent pas leur chemin, que toutes les Isabelle Alonzo de ce même monde passent leur route, cet album de Milkymee n’est pas un essais musical sur la condition des femmes et le féminisme. Ce disque est dédié aux femmes que Milkymee aime ou déteste, son amie, sa maman, sa première amie (à qui elle donnera le nom d’un des morceaux du disque « Nathalie Brown »). Jeune française exilée en Suède, Emilie Hanak serait comme une Brenda Kahn qui aurait trouvé son inspiration non pas dans les rue de Brooklyn, mais plutôt dans la rudesse d’un hiver scandinave, profitant de la minéralité pour retrouver la pureté des choses. Si l’on excepte le punchy et popisant « Screwdriver », ce deuxième album de Milkymee est un disque tout en douceur, tout en caresse. On notera l’intrigante interprétation de « Everyday Routine » comme un message délivré au fin fond d’un igloo insulaire. On pourra citer également Tori Amos dans les influences (comme ne pas penser à la sexy rouquine sur « Nathalie Brown »), et on parlera surtout d’une délicieuse metteuse en son, dirigeant ses instruments comme une réalisateur mettrait en place les scènes de son film. Mélancolique mais jamais austère (les cuivres de « In And Out Of Grace » invitent à la fête) la musique de Milkymee est un savant mélange d’une forme de folk des neiges, qui se jouerait avec des trolls et des elfes gentils. Influencée par ses voyages, Milkymee nous proposera un troisième album influencé par la tradition japonaise. Femmes, comme nous vous aimons.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.