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Il y avait Existereo, le surdoué Shapeshifters et sa crête à faire passer Travis Bickle (héros de Taxi Driver) pour un sain d’esprit. Il y avait Sage Francis, Will Oldham du spoken word, barbe de bûcheron et tête bien pleine. Il y avait également Epic et son côté cadre sup, tignasse poivre et sel et petites lunettes d’intello. Il faudra désormais compter sur Mickey Avalon parmi les atypiques du hip-hop underground, gloss et prouesses glam en lieu et place du pimp style de ses acolytes mainstream, jeans grunge, cheveux sales et poses tendancieuses à la Iggy Pop en prime. Côté musique le membre des Dyslexic Speedreaders ne fait pas non plus dans la demi-mesure et malgré quelques productions trop naïves (Roll the Dice, Disseped in Vaseline) - qu’il relève par ailleurs de sa classe de noceur white trash - ce disque est un irrésistible moment de rap west coast décalé et pervers. Car chez Mickey le cul est l’attraction principale et ce branleur vide ses lyrics sur le sujet comme un frustré décharge ses couilles trop pleines sur des revues qui comptent autant de petits seins qu’un film de Russ Meyer. Le gigolo d’Hollywood Blvd. se fend même d’un rap battle régressif sur My Dick où, vous l’aurez compris, en compagnie d’Andre Legacy et Dirt Nasty, ils confrontent, pantalons baissés et brakmars à l’air libre, leur entrejambe respectif. Et si vous voulez savoir pourquoi à l’écoute de cet album The Doggfather lui-même est retourné dans son chenil de Long Beach la queue entre les jambes, jetez donc une oreille à l’imparable Husler hall of fame. Un disque qui loin de révolutionner la maison hip-hop aura tout de même le mérite - avec son sens aigu de la coolitude - de lui ravaler un peu la façade.




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