> Critiques > Autoproduits



Difficile de ne pas coller le chiffre 16 à ce premier album de Harold Martinez. 16 certes mais pas encore des horsepower, plutôt des chevaux timides, sautillants à l’occasion, mais avant tout rongés de l’intérieur, mélancoliques avant tout.

Comme des chevaux ne rugissent pas, ne dévalent pas les grands espaces la bave aux lèvres, Harold envoi son élevage direct à la guerre. Sous le rythme de tambours accompagnant la marche vers les lignes ennemies (Acid Rain) Harold avance, la peur évidente au vente, mais les dents sur le mors. A l’image des indiens il semble exécuter des danses de souffrance (Quicksand Boy) la rage se plaçant dans un halo de poussière soulevée par la frappe des pieds sur le sol. On est loin ici des sous terrains d’une ville encrassée, on se ballade plus probablement dans la banlieue de Deadwood avec comme unique passeport un chapeau et une dentition solidement serrée à la David Eugene Edwards, la tessiture de voix plus aigue en plus (ou en moins). La voix en avant, comme un poitrail offert aux flèches assassines, Harold Martinez se démarque des productions récentes qui masquent le chant, certainement pour ne pas voir ces chanteurs se transformer en bourriquots partant pour avec les amis de Pinocchio vers les mines d’une Asie incertaine. Harold a le corps secoué de l’intérieur mais il parvient à montrer de l’aplomb, sans pour autant que le pas soit assez ferme pour ne pas signaler son passage et nous prendre par surprise (sauf peut être sur le plus affirmé « Unchained Waters »)

Birdmum est un disque presque incantatoire, qui a défaut d’avoir encore le visage buriné d’un cowboy a celui presque livide et cinématographique d’un jeune homme qui avance fièrement, les entrailles nouées.




 autres albums


 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.