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  • 8 mars 2012 /
    David Abel
    “Beyond The Black Sea” (Site)

    rédigé par gdo
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David Abel n’est pas tout à fait comme nous, il avait la tête à l’envers une bonne partie de sa vie, il voyait le monde différemment, mais un lien indéfectible nous lier à lui, la terre et la mer qu’elle porte. Néo Zélandais de naissance, parisien d’adoption depuis 2007, ce voyageur des grands espaces a paradoxalement enregistré un album grand ouvert, dans un deux pièces à Montmartre. De son passé dans l’autre hémisphère il a ramené des images du centre de l’Australie, des senteurs, de la chaleur et des notes offertes par le vent. Il a surtout peaufiné le temps du voyage une écriture baignée par des souvenirs de disques folk de ses parents. Les deux mots qui viennent rapidement à la bouche sont beauté et simplicité. Le second adjectif car pas de décorum inutile, pas d’effet de manche, David Abel perpétue une tradition Folk, s’autorisant des escapades country ou Blue grass quand cela le réclame. Beau, car si certes le mot est aussi fort qu’il peut être creux, il est celui qui arrive le plus rapidement à la bouche d’un auditeur. Les raisons sont simples, des mélodies et des harmonies à tomber et une voix ravissante. Autre signe d’un voyage parfait, il m’est impossible de sortir une étape plus qu’une autre. Les morceaux s’enchainent sans jamais nous ennuyer ou nous faire rentrer dans une léthargie corollaire de pas mal de disques folk lumineux. David Abel est de la trempe de la nouvelle génération, celle allant de Thomas Dybdahl à Edward Barrow, ne privilégiant rien, sauf peut être le plaisir de ses auditeurs. Alors s’il ne fallait citer qu’un titre, histoire de répondre à un cahier des charges imposé par un lectorat toujours avide de titre à vite aller écouter pour se faire une idée, il y aurait le guilleret « Every Corner » et son refrain mélancolique ou « Won’t Come Looking For Me » comme la démonstration implacable que l’on peut aisément sortir du lot tout en restant dans quelque chose de traditionnelle, et bien évidemment « Potter’s Field » titre présent sur ADA Volume 25, le plaisir de s’y sentir bien. « Beyond The Black Sea » qui ne nous met pas la tête à l’envers, par contre notre cœur y chavire sans problème. Irrésistible et authentique.




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