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En faisant ma mauvaise tête, je dirais que le concert d’Exsonvaldès au Nouveau Casino a plutôt mal débuté ; l’ingé son, qui décide d’enclencher la touche +6 dB pour la voix lead sur la tranche de la console, transforme cette première chanson en concert a capella de Simon Beaudoux, les autres gesticulant comme dans un film muet sur la chanson « Horses », que je n’aimais pas trop sur disque déjà. Et puis zut, le batteur est gaucher, ça m’énerve…

Bon, avouons le, ma journée stressante ne m’a pas mis dans les meilleures conditions pour entamer ce live. Mais il suffisait d’attendre la 2ième chanson ! Mauvaise foi disparue, journée oubliée, le train Exsonvaldès se met en marche et m’emmène avec lui grâce à « Guns », ma chanson préférée. En gros si je suis venu au concert c’est pour entendre ce refrain assassin, imparable, ultime (http://www.adecouvrirabsolument.com/chroniques/labelises/exsonvaldes-4515.html ).

Dès lors, je vois un groupe qui joue, mais qui joue… ‘onotmatopée d’admiration’. Les chansons s’enchaînent superbement et l’on ne peut faire autrement qu’être plongé dans ce show.

Bien sûr, tout ne m’a pas plu ; il est amusant de constater que les chansons qui ne me touchaient pas sur disque ont continué de ne pas le faire sur scène, et de la même manière, celles que je considérais comme de grandes chansons sur disque ont été démentes sur scène.

Par exemple, dès les premières notes de « l’aérotrain », frisson dans le public…On a du leur dire à outrance mais tant pis : que le français leur va bien ! Il faut mentionner aussi le refrain killer de « je n’ai rien vu venir », refrain que tout auteur/compositeur normalement constitué rêverait d’avoir écrit.

Ces gars là savent y faire et la reprise de George Harrison « Got my mind set on you » qu’ils nous offrent en fin de concert en est une dernière preuve.

Bref, le cap de sympathique groupe à groupe essentiel est franchi…la prestation scénique transpire les heures de travail et de réflexion, ce que j’apprécie vraiment. Le guitariste vit les chansons comme si ça vie en dépendait. Cela peut faire sourire une minute ; mais ensuite comment faire autrement qu’être reconnaissant envers ce genre d’attitude, car quoi de mieux qu’un musicien qui essaie de partager et de montrer sa joie de jouer sa musique ? Dommage que le bassiste et le batteur, impeccables par ailleurs, soient aussi concentrés et renfermés, et donc moins enclins à ce genre de démonstrations. Et dommage que le batteur soit gaucher, mais ça je l’ai déjà dit ! Pour finir, Simon Beaudoux le chanteur/guitariste montre qu’être timide n’empêche pas d’être à l’aise sur scène et avec son public. Si ses interventions sont sobres et mesurées, son chant, lui, est totalement impliqué et intense. Un sacré chanteur…un sacré bon groupe, de sacrées bonnes chansons, elle est pas belle la vie ?

Merci à Dancing Feet Webzine pour les photos