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J’aime les femmes, je vous aime, juste parce que je ne connais aucune femme qui ne cache un soleil quelque part en elle. J’aime le soleil, la lumière chaude, j’aime les femmes lumineuses (par logique de mes dits, toutes). Certaines ont du soleil dans leurs gestes, d’autres dans leurs yeux, d’autres dans leurs enfants et d’autres dans leurs rêves, enfin, a chacune son feu. Les hommes auront surement un soleil caché, mais beaucoup trop de nuages, trop de nuages.

Gatha a elle aussi son soleil, un astre terriblement brillant, un soleil étincelant comme du jazz, un soleil éblouissant comme rock, un soleil éclatant comme pop. L’astre de Gatha a choisi son ciel, celui difficile de l’ancien dans le nouveau, des vieux instruments de bois dans les nouveaux rythmes trip, et chaque effluve de voix est une langue de feu vibrante que l’étoile ne peut retenir, qui nous lèche autant qu’elle nous brule.

J’aime les femmes parce que toutes les femmes nous montrent la lune, parce que chacune d’elles nous montreront nos faces cachées, nos hontes et ombres. Toute femme a une lune bleue et froide en elle, qui nous berce, calme, et endort, Lune amante, lune traitre, lune mystère, et j’aime les doutes, et j’aime le mystère. Gatha a sa lune dans ses tristesses et langueurs, une certaine distance dans la timidité de ses cordes vocales, qui traine un brin soul, un brin poussière, un brin sensuel, fortes, un certain génie dans la puissance de ses cordes, boyaux et nylons, et une certaine folie légère qui donne titre a son Ep., inattendue fête après un « J » énorme de sens, sentiments, sensibilité et sensations, lourd de sons parfaits, architecture de composition génialement étonnante, de mélodie pénétrante, grande œuvre d’art.

Gatha est soleil, Gatha est lune, « J » est une nuit d’insomnie où l’on se rend compte de la beauté d’un ciel étoilé, des merveilleuses lumières qui jonchent les heures nocturnes au dessus des toits d’une métropole, de cette étoile bleue qui teinte les tristesses et joie de la même couleur. « Comme ça » est un soleil d’été, vent sec dans nos champs blonds, petites averses de diamants, harmonie de voix aigues et légères, sous-jacent la lourdeur d’une chaleur humide, quelque chose de sournois, des caresses multiples dans nos cheveux, de petits sons naturels et synthétiques entremêlés entre des pas de danses sautillants, un arrière gout puéril, enfantin.

Gatha est donc capable de faire le jour et la nuit, quel pouvoir, Gatha est capable d’illuminer et d’assombrir, de surprendre dans le noir et dans le blanc, en deux titres si bien ficelés, si bien choisis, elle me donne toute la raison, j’aime les femmes, elles ont toutes une Gatha dedans.




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