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Etre chroniqueur chez ADA, cela a ses bons côtés et ses moins bons... Commençons par les mauvais... Parfois, on reçoit des cd dont on ne sait que faire, non qu’ils soient mauvais mais c’est juste qu’ils ne vous parlent pas, qu’ils ne s’adressent pas à vous...

Mais le problème, c’est qu’en face de vous, vous avez souvent un interlocuteur souvent gentil, investi à 1000 % qui attend votre chronique comme une confirmation de tout le bien qu’il pense de sa musique mais ces moments c’est juste des parfois inconfortables, de ces instants que l’on n’oublie pas...

Les aspects positifs, on tend à les effacer mais recevoir dans sa boite à lettres "Below Sea Level" de International Hyper Rythmique à la faveur d’une écoute pour la sélection du volume 30 des compilations ADA est de ces moments d’évidence qui rappellent ce privilège immense à recevoir de tels disques.

"Below Sea Level" est de ces albums qui vous dictent les mots au dessus de votre épaule.

L’ouverture, c’est toujours un instant délicat, le challenge de parvenir à hanter, à happer l’attention d’autrui. Combien de livres reposés trop rapidement sur la table de chevet car l’attache ne prend pas... Combien de films interrompus car l’empathie ne nous ouvre pas les bras... Combien de disques écoutés partiellement avec un ennui pesant...

"Cowboy" est de ces ouvertures qui sublime toutes les prétentions, à mi-chemin entre confession glaçante et chaleur rassurante.

"Marble Giant" poursuit sa chasse sur des terres inondées de soleil brumeux quand "Caravan" vous rappellera vos rêveries adolescentes à l’écoute des productions "Sarah Records".

Avez-vous déjà vécu et subi ce vertige au fond de l’eau avec les vagues qui se multiplient dans une constance monotone au dessus de vous ("Vertigo"). Je ne sais rien ou presque d’International Hyper Rythmique... En ouvrant la pochette, j’y vois quelques noms connus comme Vincent Stockholm mais je préfère rester dans cette méconnaissance, cette aura floue et sensible ("Stone And Dust").

Il y a des notes de musique qui sonnent comme des évidences, comme des promesses de certitude ("Seagull"), comme des retours d’outre-tombe, comme le renouveau d’icônes déchues ("Norma Jeane") sans jamais choisir entre l’inquiétant et le serein.

Il y a des notes de musique qui sonnent comme autant de mirages d’élégies graciles ("A Little Song"), comme des invitations au départ, de retours incertains ("The Boat").

Je ne sais rien ou si peu d’International Hyper Rythmique... Je ne sais rien ou si peu... Je ne vois que des ombres qui glissent dans le fond des eaux chaudes et attirantes pour replonger dans le vertige du vide.

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