> Critiques > Autoproduits



Ce sont sur les cendres de High Vintage (ADA Volume 10 & 15) qu’est né New Decade. Ce groupe nous arrive de Paris, mais surtout arrive avec un style qui n’a pas a proprement parlé une véritable chance de voir nos oreilles habituées à la démence et à l’exploration, se pâmer, avoir un enthousiasme nous transformant dans la même seconde en Elvis et pourquoi pas en Gaz Mc Combs sans les rouflaquettes.

Mais New Decade a un truc en plus, une chose que nous avions fini par oublier l’existence à force d’écouter des morceaux sans structures, ou pire des structures sans morceaux. New Décade maitrise une chose qui pourrait faire lever les foules, faire sautiller la jeune fille à côté de vous qui porte son t-shirt Rock N roll de façon à donner à sa poitrine le droit d’y dessiner un relief topographique à vous faire sécher les cours en option du même nom en fac d’histoire (il y a du vécu). Cette chose est souvent ce que nous gardons en tête quand la chanson est en partie désintégrée dans la déchèterie immense de nos cerveaux, cette chose c’est le refrain. Et si j’insiste c’est chez New Decade ceux si sont de l’or en barre pour peut que l’on ne spécule plus sur les toiles d’un maitre de la peinture flamande. On pense parfois au U2 de la période post Pop, même si sans faire offense au chanteur, sa voix n’est pas aussi maniable que celle de bono (sauveur du monde) vox. Mais on reprend les refrains à tue tête quitte à pourrir le quotidien de votre entourage qui ne partage pas votre enthousiasme, préfèrenant à New Decade les pop lignes claires de Aline. On croira même le groupe quand il assènera son « Bordeline » efficace et addictif, on le suivra sur les pistes de son « Monaco » certes trop démonstratif mais qui traverse Saint Dévote avec la maestria de Schumacher quand il ne chausse pas de ski, et on ne pourra que vous conseiller « Dead Elvis » ou surtout « Ashley » quand il s’agira d’entrer en fusion.

Donc si vous connaissez le refrain vous connaissez certainement la chanson, et celles de New décade méritent de servir de passerelles entre une pop indie pour gens difficiles et la pop rock mainstream pour gens pas difficiles. Comme toutes les passerelles, elles se traversent à deux, si possible au bras d’une jolie fille portant ostensiblement et prêt du corps un T shirt Elvis is Dead But New Decade is Alive. Un beau printemps qui pourrait rendre amoureux….un beau refrain pour de jolis couplets.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.