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Une fin d’après-midi, et son lot d’arrachements, de pesanteurs soudaines. Ces choses qui vous fracassent, alors que vous n’aspiriez qu’à ce bonheur indicible, et discret. La nuque de sa femme, cette quiétude d’un corps près du sien. Que l’on sait être un monde. Ce monde que l’on sait être sa terre promise. Moment si précieux, tout empli d’aspirations…Que l’on ne veut perdre pour rien au … Ou alors crever. Oui, c’est ça. Crever. Plutôt crever que de ne plus connaître cette lumière ambrée. Présence qui n’est pas rassurante…Non. Bien plus que cela. Qui donne un sens à sa misérable existence. Une foutue respiration en lieu et place de son insuffisance que l’on n’aime pas dire cardiaque. C’est chronique mon con. C’est chronique…On en meurt à petit feu. On peut tout aussi bien abréger tout ça, et s’immoler parce qu’un système absurde (joli pléonasme) a décidé de vous abattre. Alors, baisé pour baisé, autant partir en chandelle. Plutôt crever oui.

Et c’est là qu’intervient Halasan Bazar et sa jolie musique psychédélique, pas si éloignée des géniaux Unknown Mortal Orchestra. Parce qu’il y a de l’abattement dans cet univers, de la peine, beaucoup, de la mélancolie à la pelle. De la torpeur, de la pesanteur et de la fatigue. Mais enfin, il y a également, et peut-être surtout, du mordant, de l’électricité et cette joie doucement égrenée. Stupéfiante, mais suffisante pour colorer un horizon parfois si sombre. Une joie artificielle peut-être, mais toujours bonne à écouter. On la laisse volontiers pénétrer notre esprit chahuté.




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