> Critiques > Autoproduits



En 2013, au moment de leur premier EP, nous comparions le duo OMOH à la finesse mélancolique des Pet Shop Boys. Voilà qui était sans doute un brin exagéré (Baptiste et Clément possèdent un style propre). Il n’empêche que ce nouvel EP (qu’il aura donc fallu attendre longtemps) reprend et développe les courbes synth-pop de Hours of Sunshine. Toujours accompagné de Marie-Flore, OMOH propose aujourd’hui cinq titres downtempo, maussades et très inquiets. Car ici, la pop avance au ralenti, les claviers n’acceptent la grandiloquence qu’à la seule condition de frôler l’amertume, la voix refuse d’endosser les beaux habits du soir… Jusqu’à l’aberration « Idylle to Marie » : une version du générique de Twin Peaks version néo-progressive ? (Saluons l’absolue liberté des Nîmois, qui s’autorisent la pire folie sans crainte du mauvais goût.)

OMOH confirme une vision plutôt singulière du vintage. Comme si Spandau Ballet, Human League et l’originel Depeche Mode se voyaient débarrassés de leurs refrains pour se présenter atmosphériques, à nu, sans la moindre ficelle. De là, forcément, une torpeur aux idées noires ; des slows pour jeunes gens aussi modernes que tristes ; des 80’s qui ne s’habilleraient pas en pirates et snoberaient la frime pailletée…




 autres albums


 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.