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  • 5 mars 2007 /
    Ellen Allien
    “berlinette”

    rédigé par O.W.
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Disque à la composition synthétique presque exclusive, Berlinette réussit pourtant là ou beaucoup d’artistes électronique échouent : avoir un son humain. Voir terriblement sexy. Mais ne nous méprenons pas, cet album ne sonne pas comme de la vulgaire musique de club pour crétins en mal de femmes. Car ce disque s’écoute autant qu’il se vit, tend vers l’avant-garde tout en taquinant subtilement un côté dancefloor qui apporte à ce disque sa singularité et son côté très attachant. Attachant car y goûter signifie ne plus le lâcher, Berlinette est un album qui colle à la peau, dont on ressent l’envie quand on ne l’écoute pas. Car un tel disque de chansons électroniques est rare. Ellen Allien ne fait aucune concession à la pop, pourtant ces titres sonnent comme de vraies chansons, où la maturité d’écriture rejoint la spontanéité de la jeunesse. Et de telles chansons deviennent rapidement indispensables, autant pour se coucher sur son lit et l’écouter tranquillement que pour s’emballer sur de folles danses improvisées. Et dominant tout cela, la voix d’Ellen offre une puissance sensuelle énorme, qu’elle ne sorte que sons insignifiants saccadés par des machines ou qu’elle chante réellement, et alors même la langue allemande ne se fait plus obstacle à l’extrême dimension sexuelle qui se dégage de ses chansons (" wish ", " trash scapes ", chantée elle en anglais avec un accent allemand que l’on découvre pour la première fois sous un angle aussi séduisant, " erdbeermund "), qui relève presque de l’orgie musicale. Aussi sexuellement que musicalement (les sidérants " Secret " et " Open " qui concluent l’album) excitant, Berlinette s’avère être une vraie perle d’électro, à découvrir urgemment.




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