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La grâce est le moment ultime pendant lequel un être touche la perfection du doigt, faisant comme un cosmonaute pouvant sans se brûler, communier avec le soleil. Si le petit lapin en costume d’écolier promenant un canard semble loin de la grâce d’une bunny dans playboy, ce qui l’entoure pourrait bien rafler le dernier billet vers les étoiles avant la mort des cartes stellaires que nous pensions éternelles. Fauve, puisque c’est de lui que nous parlons, ne rugi pas, c’est un félin racé mais câlin, une crème qui aime les luxuriances des mélodies et surtout qui se plait à toucher à tout sans rien casser. Ouvert à tout donc (silent witness est la meilleure pop son de l’année) Fauve se penche sur le passé de Depeche Mode (the analyst) ou mélange les genres (le miracle de after the tongue) réussissant à inventer un nouvel art sans compromettre la communication. Disque plantureux et miraculeux, fauve est le diamant brut qu’a raté Jay Jay Johanson à ses débuts, un disque débarrassé du superflus pour se consacrer avant tout aux mélodies et à des arrangements se faisant fi de la super exposition (sundown détruira pas mal de suiveur). Il est difficile de vous parler de la grâce sans paraître lourd, pompeux et superfétatoire, tout ce que fauve n’est pas, il est difficile de passer après un disque pareil voire impossible. Fauve va marquer son temps de ce chef d’œuvre intemporel et d’une beauté qui n’a d’égale qu’un coucher de terre sur le soleil. Chef d’œuvre.




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