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Précision une : Starless & Bible Black ne tient pas son nom d’un album de King Crimson, et c’est tant mieux. Précision deux : Starless & Bible Black tire son patronyme d’une chanson homonyme du musicien de jazz Stan Tracey inspirée du Under Milkwood de Dylan Thomas, et ça c’est classe. Précision trois : Starless & Bible Black ne joue ni du prog-rock émétique, ni du jazz instruit. Le groupe de Manchester verserait plutôt dans un folk-rock britannique enraciné mais qui croît sans tuteur. Ce disque sonne donc un peu comme un album hommage à Pentangle interprété par les premières signatures du label 4AD. Une jeune française -Hélène Gautier- y tient le chant et vocalise comme on dessine au fusain entre la guitare du libre-penseur de studio Peter Philipson et les drones fondateurs de Raz Ullah. Starless & Bible Black joue ainsi une musique au caractère organique affirmé qui se déploie selon des lignes tracées par avance par le trio fondateur mais dont on serait bien en peine de préciser où elles débutent et où elles stoppent. Une audace dans la manière d’exposer le propos que les Mancuniens partagent avec d’autres musiciens hébergés par Locust (Josephine Foster par exemple, pour ne citer qu’elle) et qui l’autorise à varier les climats (le sombre " The Bitter Cup " colle le frisson, le brumeux " The Birley Tree " berce). Un disque réussi quoiqu’un rien exigeant dont on retiendra le titre tête de pont " Everyday And Everynight " festonné de virgules sonores iconoclastes, " Black Sirène " et son chant Français/Anglais quasi parlé ou " BB " qui offre plus de six minutes d’introspection.




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