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Groupe : San Carol

Il est dit sur de longues lignes d’écritures tendues d’une émotion a l’autre, que nos vies sont vies d’équilibriste, qu’on tente toute notre vie de savoir si il y a un filet pour retenir notre chute (peut être découvrir qu’on vole). Tout tient du cirque autant nos temps de bureau, d’aiguilles en aiguilles, que nos instants de rêves, d’épines en épines. Alors pourquoi rester dans le confort d’une corde assez épaisse pour nous soutenir les deux pieds en parallèle, debout, et même marcher de l’avant, dans un moonwalk sur place, inconscient, non, autant avoir cette salive aux commissures des lèvres, le fil de nylon emprunté aux cannes a pêches de nos enfances, et oser la fascination du déséquilibre, vivre. Maxime Dobosz a déjà essayer avec des hauteurs différentes de parcourir le chemin qui va de l’inertie au bouleversement, cette frénésie que frôle la liberté, Maxime est libre (je ne ferai aucune blague sur il est libre Max, nous sommes ici entre gens de goût intéressants). Maxime est libre de se quitter les chaines, de délier ses idées, de s’évader de l’habituel rock, du sempiternel pop, des règles de bon usage des notes, des rythmes, il n’y a ici aucune attache, aucune ancre ni amarre, il n’y a que l’envie d’oser, traverser les impossibles immersions d’une image a l’autre, fendre a la scie les milles vécus du jours, aimer le risque jusqu’à en vivre, oh oui, Maxime fait de la magie dans ses entrailles, dans son crâne il échappe a ce qui se doit et s’élance a ce qu’il aimerait, au diable le filet (on découvre l’envol). Dans la furie de " Parachutes" on trouve le besoin de "Lone star", dans la terriblement belle décadence (danse) de "Where my parents live" se trouve la nécessité de sécheresse de " Cancer", voyez vous, tout tient de l’équilibre, ceci est magie. "Houdini" n’est pas un titre d’album qui surprend, c’est un titre qui intrigue, mais se comprends dans les méandres au pluriel de l’ensemble, rien n’est comme il parait, "Parachutes" le plus fou est le plus poète, "Marvelous engine" le plus Manchester" est le plus lumineux, le plus universel, ce disque échappe a toute les possibilités, passe-passe a la logique, jeu de miroirs, trompe-l’œil mais pas l’ouïe, un zig-zag d’échappée-belle où Maxime le fou, dans la camisole des étiquettes, trouve le truc, l’illusion parfaite, pour libérer ses sens et offrir des chansons parfaites dans un monde imaginaire où il a laisser entrer, pour l’ampleur du danger, au batteur groovy Simon Garnier, la basse nerveuse de Nerlov (VedeTT, hummmmm, plaisir)et le trafiquant de mensonges sonores qu’est Raphael D’Hervez. Voici San Carol, cirque monté de toute pièce et de mille facies, capable de la tendresse d’une balle et de la méchanceté d’un baiser, fou a lier primitif pour son premier essai (La main invisible, 2013), rocker de poids lourd et de pied léger pour le suivant (humain trop humain, 2015), il se déjante ici dans l’absurde de l’impossible, ouvre des voies comme par magie pour y glisser des lettres intenses où l’amour fait la politique et la politique se haï, donne une liste de chanson surrealistement opposées qui vont du frisson a la fracture, du choc a l’immatériel, offrant un disque d’échappatoire pour nos problèmes de vies de bureau et horaires, au diable les aiguilles et vive les épines, Houdini encore réussi l’incroyable.




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