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Fée maudite, ténébreuse et torturée, ou charmante sorcière à la voix enjôleuse ? Ses origines bretonnes nous feraient presque envisager quelques origines elfiques...

Moins extravagante que Björk, moins arrogante que PJ Harvey, moins fragile que Rosie Cuckston (Pram) et moins naïve que Lætitia Sadier (Stereolab), il y a pourtant un peu de toutes ces voix (et bien plus) dans celle d’ooTi. Une douceur candide de prime abord dans laquelle il serait dangereux de l’enfermer... Car il suffirait de réécouter ses débuts au sein de John Trap (le groupe, avant que son leader ne s’approprie définitivement le pseudonyme pour lui tout seul) pour se rappeler que durant sa jeunesse, elle n’a pas hésité à explorer les diverses capacités de son organe vocal jusque dans ses extrêmes limites. La maturité lui a appris depuis à limiter ses vocalises à une zone plus confortable dans laquelle elle excelle, tout en conservant néanmoins un large panel allant des puissantes envolées lyriques haut-perchées aux discrets chuchotis en passant par un spoken world au timbre presque masculin.

Arnaud Le Gouëfflec ne s’y est pas trompé et l’invite régulièrement à l’accompagner au chant, tant leurs voix s’accordent et se complètent. Elle a trouvé quant-à elle chez le Brestois l’auteur idéal pour exorciser ses fantômes, sur les compositions de son alter ego le multi-instrumentiste et talentueux John Trap dont elle partage le chemin (et bien plus) depuis des années. Ils ont tous les trois accouché de deux excellent albums (La boîte à ooTi en 2011 - avec en prime 2 duos avec Dominique A - et iToo en 2017). Vivement un troisième !




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