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On se souvient tous de la première fois que nous avons entendu la version du « ça plane pour moi » de Sonic Youth. Il y avait une forme de régression d’un côté, et la certitude d’entendre une œuvre contemporaine, façonnée avec une dimension artistique que l’original ne pouvait pas avoir. Léger Retard est à ranger dans cette catégorie de « façonneur », donnant à une musique et à des tics régressifs une dimension plus grande, à l’image d’un Chagrin d’Amour dans la cave d’un garage contrebandier. Les trois titres de ce groupe qui donne la sensation de vouloir finir ses morceaux plus vite que la musique, explosent en oreille, chatouillent les guiboles et aèrent les pores d’une peau s’empoussiérant de vouloir tomber dans une neurasthénie « confinatoire » . Pas de répit, mais une tendance à s’amuser de sa propre incapacité à tenir debout (I Think I Stink) faisant de l’onomatopée un rif presque philosophique (To Be Mocked) et du français un échappatoire brut et premier degré. Ponctuel dans les attentes qu’il pouvait susciter, Léger Retard prend de l’avance, mais va devoir se dépêcher pour ne pas trop nous faire attendre la suite. Ça plane pour eux.




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