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« La tempête a béni mes éveils maritimes.

Plus léger qu’un bouchon j’ai dansé sur les flots

Qu’on appelle rouleurs éternels de victimes,

Dix nuits, sans regretter l’oeil niais des falots ! »

Mais pourquoi vous offrir un des quatrains du « Bateau Ivre » de Rimbaud en ouverture de ce qui est, normalement, une chronique musicale. Est ce pour vous faire croire que votre serviteur a de la culture, et qu’il l’aime l’étaler de temps en temps comme une feinte à ceux qui pensent que je suis une imposture ? Est ce pour fêter les 400 ans de la naissance de Jean de la Fontaine en faisant une jonction désespérément tarte. Ou est ce, et c’est le plus probable, car l’écoute de ce « Many Traceries » de Eldritch Priest m’a plongé dans une forme d’ivresse, et qu’en cherchant une accroche fumeuse, j’ai de suite pensé à ce poème étudié en seconde. Cette ivresse n’a rien de comparable avec celle que j’ai pu ressentir à l’écoute des premières notes de la première chanson des Smiths que j’ai entendu de ma vie. Non là ce serait plus une ivresse de fatigue face à ces trois longues plages. Ce psychédélisme, dont le système nerveux a des branchements défaillants, se confrontent à des bruits, des improvisations arrivants d’on ne sait où, sculptant des œuvres sonores qui n’auraient pas de mal à se voir offrir une place de choix à la FIAC. Sans être totalement hermétique à ce genre de musique, et n’ayant certainement pas les bagages pour voyager avec (je vous dis la culture, encore elle.) j’ai plus passé de temps à tenter de trouver la sortie que d’essayer de m’y installer, car je ne sais pas vous, mais moi, j’ai parfois le mal de mer.




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