Ayant eu un enfant tardivement, enfin si on compare l’âge de la première grossesse d’une candidate de télé-réalité body-plastifié, j’ai souvent eu cette réflexion que cette arrivée aussi fatigante qu’elle puisse être (Est-il possible de vraiment dormir quand on a un enfant ?j’en doute) m’a donné un coup de fouet qui atténue chaque jour les douleurs d’un corps qui lui rentre dans sa période de l’obsolescence programmée.
Thee More Shallows ne nous avait pas donné de nouvelles depuis plus d’une décennie et une apparition sur le Volume 10 de nos compilations. Toujours chez Montreme, ils nous reviennent avec une sorte de nouvelle naissance, aidé en cela par une progéniture qui sert à la fois de catalyseur, de source d’inspiration. Mais cet album est bien plus qu’un simple échange d’énergie positive, il y a aussi une envie irrépressible et palpable de séduire ceux qui nous enrichissent et nous font avancer, les enfants, sans jamais tomber dans la " bétification" . Bien au contraire. La pop est ici cajolée et soignée, dans un univers Grandaddydesque, laissant la laideur sur le côté pour n’avancer que dans des contrées angéliques, dépourvues de cynisme. « Dad Jams » est un disque que nous aimerons laisser à la jeune génération, une façon de nous excuser de nos agissements sans réflexion qui aboutissent à ce que nous savons. Ce disque est à la fois un pardon et la preuve que nous pouvons mettre de la lumière et du sourire dans nos vies, donner à la ritournelle une place essentielle. Héritage bienveillant.