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Avec son nom trouvé dans la filmographie ramassée, mais imposante de Leos Carax, l’album de Mauvais Sang ne pouvait se passer d’une introduction et d’un interlude signés l’indispensable Denis Lavant.

Jeune groupe éclaté géographiquement, Mauvais Sang ne l’est pas musicalement, même si cette liaison entre noise et musique plus classique, pourrait faire fuir les puceaux de l’incongruité. Mais le groupe ne s’arrête pas là. Non-content de réaliser une fusion musicale à très haute intensité énergétique, ils y rajoutent un chant lexical et verbal qui trouverait plus ses accroches dans l’histoire ancienne de la chanson française, quand celle-ci savait s’acoquiner avec bonheur et éclat avec la poésie. En plantant le « Décor » aussitôt l’introduction de Denis Lavant, Mauvais Sang ne fait rien d’autre que de tenter de nous transporter dans un univers nouveau, quasi-fièvre, après la bourrasque. Remués, nous le serons souvent, comme sur « Le Refuge de la Vormaine » ou « Monument » , évidente suite à une mémoire devenue neuve.

Si une forme de pause arty pourrait parfois gâcher l’entreprise (Dieux), l’ensemble séduit, par son originalité (pas une mince affaire de nos jours) et sa lecture presque céleste du chemin à parcourir. Cent pour cent Mauvais Sang.




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