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Quel joli nom de groupe. Planterose. Si vous pensez humer le parfum d’une fleur docile, n’oubliez pas que les pétales tiennent sur une tige pleine d’épines. Planterose, groupe rouennais emmené par Florence Biville-Ridel, en a disséminé ici et là. Nous pouvons trouver des traces de boutures faites avec les tiges venant de Stereolad ou Slowdive. Une écriture qui n’est pas sans nous rappeler les Valentins de l’album ou éponyme ou « Ego Ego ». Des textes à fleurs de peau que Christophe Miossec ne renierait pas, avec cette facilité relative à faire entrer le monde dans l’intime, chacun pouvant y trouver un écho propre. Mais autant de références ne doivent pas écraser un disque à part, car le chant si particulier de Florence, donne à l’ensemble une part d’inédit (« Les Bords de Seine » est sa coloration à la Michel Legrand en étant le climax) . Une chanson comme « Je Suis un Mur » devrait rentrer dans la liste, certes longue, mais vers laquelle nous ne feront que revenir, des pop songs d’ici parfaites, maniant les ponts pour passer d’une rive à une autre, de danser avec l’allégorie, de jongler avec les jeux de l’amour et du hasard, s’afficher une présence. « En Paix » (chanson à brandir) qui la suivra, nous ramènera au Jérôme Miniére du « Monde pour N’importe Qui », jouant avec une allitération qui sied parfaitement à cette diction au charme particulier. Planterose est un disque à la fragrance que nous aimons ici, celui de la pop française, quand elle sait s’affranchir de certains codes anglo-saxons, imposant une langue qui comme dit Murat se chante doucement. Belle plante que ce disque.




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