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En ce début de vacances d’été, je vous emmène à la plage. Au pied d’une montagne, elle n’est pas encore inondée par les corps fatigués et huilés du prolétariat occidental, et pour cause, la météo locale annonce un orage subtilement localisé, comme si les nuages étaient accrochés par le pic de la montagne. Mes approximations géographiques m’interdisent de l’affirmer, mais nous sommes dans les Abruzes, plus exactement à Terrano, lieu de vie, mais surtout de confinement de BAu. Car ce EP (erreur de la feuille de presse pour ce 11 titres, ou indication sur ce que le groupe pourrait nous offrir par la suite ?) a été écrit et enregistré en grande partie pendant la pandémie (l’Italie en a payé un lourd tribut.). Alors que le groupe devait partir en tournée avec un matériel déjà conséquent pour partir en tournée, il fut interrompu, et plutôt que de s’enfermer dans une dépression possible, a préféré sublimer l’instant en créant. Il en résulte 11 titres dans une vaine noise hardcore aux mélodies accrocheuses, avec la posture de celui qui chante et joue comme si sa vie en dépendait, donc dans une urgence certaine (Merci en est le climax). Fondé par Danilo di Francesco, le quatuor (Stefano Galassi à la batterie, Gianluca ’Mastino’ Rosato à la guitare, Eugenio ’Barabba’ Barracchini au chant) lorgne vers des groupes comme HelmetFugazi ou le cultissime Hüsker Dü, mais avec un pendant pop rendant un titre comme It’s Hunting totalement addictif. L’orage provoqué par ce disque est aussi rafraîchissant pour des primo vacanciers sous la canicule que libérateur pour un scribe tout nouvellement attaqué, et qui a trouvé dans l’énergie de So high (Bob Mould a trouvé ses enfants les plus légitimes.) et autre Radig Dog de quoi conjurer le sort et fracasser celui-ci comme un galet par une vague contre le pied d’une montagne.




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