Impressions rapides à la première écoute de cet EP de Machine et Moi : grosses basse à la Shopping, dansons tous ensemble au Pop In sur de la chanson française. De grosses basses dansantes comme sur un titre du Tigre. Secouons nos cheveux emmêlés par des flots de bière volante comme autant de dauphins sur les creux d’un océan de  Bière. « Mais c’est classe / Mais c’est classe » 

Qu’est-ce-qui est donc si « classe » ? Eh bien c’est Jean-Christophe Baudoin, astronaute de l’ EP Machine et Moi. Les claviers, qui se laissent torturer (pour leur bien) le susurrent à l’auditrice surprise : danse, danse, danse ! On est un peu étonné par la production (ultra-réussie) qui est faite maison. Ça fait quelque chose, en cette fin d’hiver, non pas qu’on nous parle d’astronaute ni d’espace, mais qu’on nous donne envie de rester au fond des bars et de défoncer le dancefloor à coup de grosses boots (la combinaison d’un astronaute est extrêmement lourde. Elle pèse 175 kg… j’ai vérifié. «  Il faut dire que c’est un véritable attirail, comportant quatorze couches différentes dont du kevlar, du teflon et de l’aluminium. Il serait impossible de la porter sur Terre, mais dans l’espace, c’est possible, puisque tout le corps flotte. Pour la revêtir, l’astronaute met quatre heures et a besoin de l’aide d’un membre de l’équipage. » Si, si, j’ai vérifié -source : www.momes.parents.fr). 

Un de mes meilleurs amis ayant très récemment fêté ses cinquante ans, ce fut l’occasion pour lui et moi (avant la fête) de parler de tout, de rien, surtout de la fin de vie (youpi) et de notre actualité professionnelle. Pouvait-on encore s’autoriser à rêver, voire à changer de vie, une fois arrivé(e) à la moitié de notre existence sur cette drôle de planète ? (et dans le fond du salon, on entend : « L’ homme est un animal », c’est Animal, deuxième titre de Machine et Moi). La réponse étant : « oui bien sûr ! Donc mon ami qui aurait voulu être astronaute, évoqué ici, qui pourtant est devenu réalisateur et scénariste (ça va déjà pas mal niveau créativité), mais (« c’est classe »). Mais alors oui, astronaute, c’est vrai que ça en jette…

Bref : l’homme, cet animal « mal foutu ». Jean-Christophe Baudoin s’est réinventé lui aussi. Après avoir collaboré à de nombreux projets musicaux, dont Gong Gong, il se lance, lui et sa voix, dans Machine et Moi. Qui est cette « machine » ? 

On vous laisse le découvrir sur cet EP auto-produit, plein de « moments magiques » et de minuscules cadeaux sonores, comme autant de mystères qu’il ne faudrait surtout pas déballer, ou alors pas dépiauter, au risque de voir tout le nuage de féérie s’éclipser tel un insecte de nuit. Équilibre fragile comme un corps qui danse. « Au-delà des frontières, loin des mines de fer (…) détenir un secret, c’est comment d’être fortes ? Nous les remercierons d’être un phare dans le noir. »  

Qui donc ? 

Les femmes.