Après les profondeurs de Bathyscaphe, Monopsone nous réserve une nouvelle belle surprise avec la pointe farinet de Velma. Disque sortit du passé. Président que je suis du fan-club imaginaire de Earthling, Velma vient de remettre du carburant dans cette parcelle de mon crâne qui se construit à grands coups de spleen boitant du côté de l’allégresse forcenée. En rongeant sa prononciation jusqu’à l’os, Velma ne laisse au langage que le choix de se reconstruire dans un esperanto qui se fige sous un horizon mélodique. On attend pas le feu dans cette musique, on sculpte avec, on éclate les arpèges contre une paroie quitte à reprendre en écho le bruit du monde en son entier le temps des neuf minutes de l’avant dernier morceau. La pointe farinet serait plutôt ici le creuset de Nicolas Flamel, une grande marmite à matériaux pour la construction du précieux. En douze titres et des mots en rencontre amicale plus que prévue, Velma fige sur disque l’instant d’avant le passage de la main de l’autre côté d’une pointe, de la sueur plein de front et la main dans un inconnu recherché. Énorme.