> Critiques > Labellisés



Il y a tout d’abord cette pochette, très géométrique, très emprise avec une synthétique très seventies, comme si l’opéra Bastille avait été construit par un adepte de Le Corbusier. Une pochette graphiquement impeccable, mais qui questionne sur la teneur du disque. Les lignes sont droites, les couleurs très éloignées des codes flashy du monde moderne. A l’horloge il y est midi quinze, et on imagine aisément que ce bâtiment d’une structure finalement très collégiale, doit être un collège, vidé de ses élèves en pause-déjeuner. Et la direction à prendre se trouve là et non pas dans les lignes du bâtiment. Ces chansons sont celles de l’école loin des salles de classe. Si la théorie, les pièces du puzzle sont dans les lignes, la pratique et l’assemblage se fait au dehors, une guitare à la main, un cahier à spirale écorné sur les genoux, et des cailloux dans les chaussures. Ce nouvel album respire, donne un soupçon de fraicheur supplémentaire à ce style rudimentaire, du story telling qui finirait par être mis en scène par les fous de « Rembobinez s’il vous plaît ». Et puis, comment ne pas aimer le disque d’un mec dans lequel une chanson est consacrée aux cassettes compilatoires que nous confectionnions de façon besogneuse, le bouton pause à portée de main, les petites pochettes avec, le tout soit pour sympathiser, soit pour faire découvrir, mais tout simplement, et plus justement pour draguer. Vous comprenez peut être mieux le pourquoi de nos compilations désuètes. Les années collèges. Coup de cœur de la semaine.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.