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  • 8 mars 2009 /
    Weezer
    “S/t (Green Album)”

    rédigé par Seb
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Souvent il est de coutume de dire qu’un album est " le plus attendu depuis très longtemps ". Pour une fois c’est réellement le cas. Voici LE cd le plus attendu depuis des années, celui sur lequel on fantasmait, pour savoir si nos Weezer, groupe essentiel des 90’s, parviendraient à s’imposer dans notre paysage musical, car si le premier opus était le prototype de l’album parfait en tout point (sans doute l’un des meilleurs de la décennie), la sortie de Pinkerton, malgré ses énormes qualités, sera totalement incomprise à époque et malgré une ré-habilitation progressive et justifiée, aura divisée injustement les fans en deux. Et depuis tout ce temps pas de nouvelles, excepté des rumeurs effrayantes de split, le départ notamment du bassiste et la reprise remarquée du somptueux Velouria des Pixies sur un tribute. Puis, après pas moins de 5 ans d’attente désesperée, l’émotion nous gagne quand on découvre l’objet. Une pochette verte, classique, clin d’œil à " l ’album bleu ", premier chef d’oeuvre des Californiens. Le premier single jeté en pâture au public s’était avéré déjà très alléchant : Hash Pipe ne déçoit pas, bien dans le style des Weezer, un tube en puissance. Pourtant la première écoute laisse une impression amère. Le cd qu’on attendait tant semble insipide et fadasse, 30mn seulement vite baclée. La deuxième écoute ne fera que confirmer cette impression de vide. Tout s’écroule. Mais les tentatives d’approche suivantes arrivent, et le charme finit par agir. Les premières mesures de " Don’t let go ", le titre d’ouverture, deviennent familières, et la puissance de cette chanson se révèle enfin. Maintenant pas de doute, l’album vert reprends les choses la ou le bleu les avait laissé, faisant ainsi de Pinkerton une parenthèse plus intimiste dans la discographie du groupe. Et c’est ainsi qu’au fur et à mesure les 10 chansons s’affirment, comme il est de coutume avec ces types, comme 10 singles potentiels. Les titres sont basiquement construites, mais terriblement efficaces. Le fait est qu’une chanson des Weezer ne ressemble à rien d’autre qu’à une chanson des Weezer. Ils ont leur style inimitable qui les place à des années lumières des suivants. Le chant de Rivers Cuomo raisonne toujours aussi bien, toujours aussi touchant et désarmant à la fois. Il y a chez eux une excellence qu’on ne retrouve nul part ailleurs. " Crab ", intense, " Smile " et ses faux airs vieillots, " Simple Pages ", qui rends l’auditeur en exstase complète et qui prouve une maîtrise du style exceptionnelle, tout comme " Glorious Day ", qui constitue elle aussi une chanson exultante. " O Girlfriend " porte également cette petite touche inimitable, une chanson d’amour à la prose pourtant simplistes (" I miss you, and I wonder how you feel about me too "), propre à la verve de Cuomo, mais tellement touchante, la désinvolture si mélancolique des paroles ne se retrouve qu’ici et nous avait tellement manqué. Le sommet de cet album est atteint plage 4, avec le futur cultissime " Island in the Sun ". Etrange au début, on ne comprends que par la suite que nous avons à faire à un pur joyaux, une pépite magnifique et délectable, débordante de sa gimmick géniale, un " hep hep " au début anodin qui finit par s’emparer de notre esprit et par s’imposer comme une évidence en restant scotché dans notre tête. Le riff est merveilleux, l’atmosphère ensoleillée, les paroles entraînantes… ces types ont tout compris, et la notoriété qu’ils méritaient leur est enfin donnée. Les Weezer sont emballants, les Weezer sont géniaux, les Weezer sont plus forts que n’importe quel autre groupe à guitare. Il paraît que les nouvelles chansons sont prêtes et que le nouvel album sortira dans moins d’un an. Ce ne sera pas assez de répit pour m’en remettre et pour essayer de me sortir ce fichu " hep hep " du cerveau.




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