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Depuis des années je prends le bulletin de météo france diffusé sur france inter comme un acte de poésie. J’imagine les marins face à une ligne d’horizon attendant de cette voix des ondes un espoir de mer calme. Le marin à cet instant doit être dans le même état que de nos tiger saw, un état à la fois mélancolique et tendu vers un objectif avec la rage et le plaisir sadique de ne rien maîtriser. Gimme danger gimme sweetness est ce petit bateau à la peinture écaillé construit pendant le disque de noel de low et terminé alors que yo la tengo et swell ouvraient une boutique de décoration sur le front de mer. Chez Tiger saw on compose cette musique pour ne pas se noyer, une musique qui ne surf pas sur la vague mais qui l’accompagne dans ses remous et dans son écume. On ne reste pas complaisamment dans la brise légère et froide, non on but contre la crête des vagues (love will kill) et on pèche avec les dents des mélodies du fin fond (forever taking leave) des abîmes nautiques. Tiger saw aurait pu s’appeler bathyscaphe mais il reste quand même ce groupe de surface capable de supporter la nébulosité du ciel le temps d’une reprise (the goodbye) à rendre Daniel johnston fou. Tiger saw devrait dans les années à venir remplacer le bulletin météo, les marins comprendront à chaque morceau le sens du vent. Low et haut à la fois.




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