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Un principe simple dans la musique et du post rock en particulier et de ne rien s’interdire sauf la faute de goût de trop. Set fire to flames s’autorise lui une chose énorme, la liberté de prendre possession de notre cerveau pour une vraie tyrannie de l’imaginaire. Une dictature du rêve et de l’imagination au service de sons terroristes et amis. Set fire to flames se fait tour à tour lieu de combat entre deux guitares finalement arbitré par un bourdonnement mis dans une sourdine assourdissante (déjà comme des trous de vent comme reproduit), un bateau perdu dans la brume d’une musique concrète (small steps against inertia / echo of a dead end). Puis passé cette intro, set fire to flames lance un feuilleton sans image, emballe une machine qui dormait en compagnie d’une fanfare au fin fond d’une vieille grange (holy throat hiss tracts to the sedative - hypnotic). De cette grange sortira une folk song (when sorrow shoots her darts) jouée à deux à l’heure ; Non pas pour une question de créer du silence, mais juste ici par désir d’élargir les secondes et de créer du temps. Magnifique et hypnotique. Proche d’un gun club sous prozac (your guts are like mine) lui réveille la fougue. Et ce feuilleton se fera de plus en plus crispant, des bruits, des clefs, une porte de voiture, des mots lâchés en pleine projection d’un film de lynch tout cela servi au milieu d’une idée de tribalité mono-maniaque soudain proche de l’épilepsie. Énorme par la quantité, set fire to flames progresse et nous fait progresser dans le meilleur feuilleton du monde. Un double album de sons, où la puissance du sens caché l’emporte sur la construction réelle. Un ovni à découvrir.




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