C’est en pleine célébration de l’auri verde du Brésil qui nous va si bien au teint nous les Européens du Nord, que sort de nulle part ce movimento de Sao Paris. Disque Hybride, entre sensualité toute brésilienne et sons nouveaux. Movimento s’essaye au passage, sert de passerelle entre le Brésil de jobim et celui d’Amon Tobin. On oscille entre le sentiment de se faire caresser par une comptine pour enfant, ou de toucher du doigt les cieux comme pour mieux se rapprocher du puissant en tout. Sao paris, n’est pas une ville entre deux Pays, c’est la sensation de voir venir la modernité d’un endroit toujours emprunt d’une saveur exotique, avec tout ce que cela peut comporter de condescendance de notre part. Sous un soleil chaud et lourd, au bord d’un océan en phase de destruction massive de construction sablonneuse, Sao Paris imprime sur le sable une caresse à laquelle il sera illusoire de résister sans passer pour un rabat-joie frisant le masochisme. Movimento est comme une prière carioca que Portishead aurait exhumée dans une contrée Brésilienne lointaine.