Parmi les disques que je cache sur les étagères de ma discothèque pantagruélique, les oeuvres de Therapy ont une place à part. Outre la lourdeur, le look et les pochettes m’ont souvent fait regretter de ne pas pouvoir présenter Lacroix à nos deux irlandais tout juste battus par Beavis et Butthead dans le style beauf en cuir. Certes Therapy connaissait les mélodies, mais avait la fâcheuse tendance à oublier le S, n’en présentant qu’une sous un amas toujours diversifié de décharges soniques. Mais pourquoi parler de Therapy ici alors que le page est sensée décortiquer avec un talent décrié le dernier The Ataris. La réponse est que, sans tomber dans le bourrinage du couple irlandais, The Ataris trempe dans la même soupe indigeste, entre larmoyante mélodie pour jeune fille naïve (secret handshakes) et gonflette de pugiliste bulgare. On me trouvera certainement sévère car tout est efficace sur "welcome the night", mais il n’empêche que trouver de l’émotion et de la sincérité dans ce genre de production révèle autant de l’exploit que de lire les bienveillantes sans dormir. Je le cache de ce pas.