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Quand Dimitri Tikovoi arrêtera de nous prendre pour des cons, qu’il sorte un disque digne de ce nom. Présenté comme le disque maudit qu’aucune maison de disque ne voulait (avec l’affiche on rigole), le trash palace aura déjà pas mal cramé un crédit bien mince après une route du rock plus que limite, que ce soit par le goût ou par la vinification de certains (isn’t it Murat). Comment voulez vous croire à un disque provoquant quand l’emballage est aussi bandant qu’un moule à gaufre ? Comment croire à une supposée décadence, avec Asia Argento qui a depuis longtemps déjà repoussé ses limites, Brian Molko qui, il n’y a pas si longtemps se proposait pour un échange de toucher rectal, et que dire de John Cale, qui après avoir côtoyé Warhol doit bien rigoler le soir en rentrant du studio après une journée avec Dimitri. Mais encore, quand Murat provoque et blasphème (bon c’est pas ici que l’on va s’en plaindre) il le fait avec Harriet Roberts (chanteuse des Cranes) qui doit se demander où sont ses Cranes, afin d’en enlever le S et de donner le reste au chef d’orchestre de ce projet bancal. Que dire de cette indigne reprise du velvet (comment John a t-il pu laisser faire cela. Il se murmure même que Lou Reed aurait mis la tête de Dimitri à prix). Qu’ajouter sur celle du je t’aime moi non plus, à cette inversion qui nous ramène à nos jeunes années chez nounou à l’époque du touche pipi. S’en est trop de ce lieu de perdition à peine subversif, tout juste corrosif, mais vraiment vomitif. Son seul bonheur aura été de nous ramener Harriet Roberts sur le devant de la scène. Prions pour elle que ce ne soit son ultime lieu de confession. Garbage palace.




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