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Sur la mélancolie tout à été dit, toutes les images sont éculées, tous les sons ont donné ce qu’il pouvait donner. Picastro ne déroge pas à la règle. Picastro, c’est un peut cat power qui aurait eu la blondeur de Nico, et la fêlure de Bill Callaghan au milieu du front. Ce que j’aime chez Picastro c’est surtout cette façon de casser, de couper nettement (sharks), de donner à la batterie un rôle de censeur à la guitare celui d’arc prêt à bander et à nous piquer de ses flèches et à la contrebasse le devoir de rendre la fin sublime, mais proche. D’un chant proche de la folie (ah nyeh nyeh) on fait des arabesques, laissant cette traînée que peut lâcher un bâton d’encens se consumant dans une pièce fermée, ou seul le mouvement peut créer un courant d’air susceptible de donner à cette traînée des aspérités et des rondeurs poétiques. Metal cares est donc un objet de désir, celui que la mélancolie veut, quand elle se rend compte que l’auto flagellation et le bonheur de cette action n’est pas une fin en soit. Picastro donne à la mélancolie la chance d’aller donc voir ailleurs, dans le pays de mansfield tya ou de half asleep, dans un beau pays mélancolique et rude à la fois.




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